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mière, tué le métayer et du bétail, et fait en terre un trou de près de 2 mètres de profondeur.

On attribue aussi à des pierres météoriques l’incendie de plusieurs habitations. Ces faits se lient à l’hypothèse que beaucoup de pierres météoriques s’enflamment en traversant notre atmosphère pour arriver à la surface de la Terre. Il est très-vrai que certaines chutes d’aérolithes ont été précédées de l’apparition de globes de feu ou bolides qui ont disparu tout à coup en faisant entendre de violentes détonations et se brisant en un très-grand nombre de fragments retrouvés épars sur de grandes étendues de terrain. Parmi les phénomènes de ce genre, un des plus importants est celui de la chute de pierres qui eut lieu le 26 avril 1803 (voir catalogue, page 195), aux environs de l’Aigle. Un globe enflammé, d’un éclat très brillant, a été aperçu, vers une heure après midi, de Caen, de Pont-Audemer et des environs d’Alençon, de Falaise et de Verneuil. Quelques instants après on entendit à l’Aigle et trente lieues à la ronde une violente explosion, et des pierres furent lancées, selon la détermination de M. Biot, sur une surface elliptique d’environ deux lieues et demie de long et d’à peu près une lieue de large. Le grand axe de cette ellipse était dirigé du sud-est au nord-ouest. La plus grosse de toutes les pierres qu’on a trouvées pesait 8 kilogrammes et demi. Aucune de ces pierres ne parut incandescente au moment où l’on put les ramasser, et elles répandaient une vive odeur de soufre.

Les aérolithes qui tombèrent à Braunau le 14 juillet 1847 (voir page 203), étaient encore tellement chauds