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système ne convenaient-elles pas d’ailleurs à merveille au vénérable vieillard ?

Le nom d’Uranus a prévalu.

Si Lalande échoua dans son projet de décerner une sorte d’apothéose à Herschel, il fit, du moins, adopter pour désigner la nouvelle planète, un signe ( ou ), qui, à peu de chose près, reproduisit l’initiale du nom de l’illustre astronome de Slough. Ce signe est actuellement en usage en France, en Angleterre, en Italie, etc. Les Allemands ont préféré la figure ( ) que Kœhler, de Dresde, proposa, dès l’origine, pour représenter à la fois Uranus en astronomie et le platine en chimie[1].


CHAPITRE III

anciennes observations d’uranus


Dans la supposition d’une orbite circulaire, même légèrement elliptique, décrite par Uranus, le nouvel astre, abstraction faite de la lumière du jour ou de celle que répand le crépuscule, devait avoir été également visible à toutes les époques. Comment se faisait-il donc qu’avant Herschel on ne l’eût jamais aperçu ? Par quelle fatalité

  1. Le père Hell fit frapper des médailles de platine en commémoration de la découverte d’Herschel. Je rappellerai ici que les signes suivants étaient employés à la fois par les anciens chimistes pour quelques-uns des principaux métaux, et par les astronomes pour les grands corps du système planétaire :
    l’or

    le Soleil
    l’argent

    la Lune
    le mercure

    Mercure
    le cuivre

    Vénus
    le fer

    Mars
    le zinc

    Jupiter
    le plomb

    Saturne