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12 et de 6 mètres. M. Lamont a fait usage d’une lunette achromatique de 4m,87 de long et de 0m,28 d’ouverture, construite à Munich.

Sir John Herschel a signalé aux astronomes un criterium d’après lequel ils seront en mesure de décider si leurs instruments sont assez forts et leur vue assez délicate pour qu’ils puissent se livrer avec quelques chances de succès à la recherche des satellites d’Uranus. Voici en quoi il consiste.

Entre les étoiles β1 et β2 du Capricorne, vers le milieu de leur intervalle en ascension droite, un tant soit peu au nord de la ligne droite qui les joindrait, il existe une étoile double, composée de deux étoiles de seizième et de dix-septième grandeur, distantes l’une de l’autre d’environ 3″. Tout instrument qui ne montrera pas distinctement ces deux étoiles de seizième et de dix-septième grandeur, ne pourra certainement pas servir à l’observation des satellites d’Uranus. Sir John Herschel a trouvé, en effet, dans son Journal astronomique, je ne sais à quelle date, cette remarque décisive : «Les deux composantes de l’étoile double comprise entre β1 et β2 du Capricorne, sont des objets splendides en comparaison des satellites d’Uranus.

Sir John Herschel pose encore comme une nécessité dans l’observation de ces satellites un grossissement de 300 fois au moins, quelle que soit d’ailleurs l’ouverture, et dès lors la puissance lumineuse de l’instrument employé. Son père n’était pas tout à fait aussi affirmatif. Les grossissements de 300 et au delà ne lui semblaient indispensables que pour arriver à la vision permanente,