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garder invariablement à peu près la température moyenne de l’air à la surface. Les sources qui jaillissent d’une petite profondeur donnent aussi la température moyenne de la contrée. Sous l’équateur, d’après les observations de M. Boussingault, on a immédiatement la température moyenne du lieu en plongeant un thermomètre dans un trou foré à 30 centimètres de profondeur dans un sol abrité et non humide.

L’existence des couches à température invariable démontre évidemment que l’état de l’intérieur de notre globe, que la chaleur propre de la Terre, n’influe en rien sur les modifications énormes que subit la température extérieure de chaque lieu. Ce sera donc dans les phénomènes du calorique rayonnant que nous devrons chercher l’explication des saisons.


CHAPITRE XII

explication des saisons


Considérons d’abord la série d’objets matériels dont se compose l’horizon de Paris. Ce que nous dirons à ce sujet sera de point en point applicable à tout autre horizon semblablement placé et même à un horizon quelconque, pourvu qu’il soit situé au nord de l’équateur.

Toute la série d’objets dont se compose un horizon donné s’échauffe pendant le jour et se refroidit pendant la nuit. Le fait est constant ; personne ne le nie ; mais de quelle manière, suivant quelles lois le refroidissement, l’échauffement du sol et de l’atmosphère s’opèrent-ils ? Ici