Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/736

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qui tient évidemment à ce que le périgée, ou le point de l’orbite dans lequel le Soleil se meut le plus vite actuellement, est situé dans la portion méridionale de cette courbe, avait jadis joué un grand rôle dans l’explication de ce phénomène météorologique curieux, que les deux hémisphères de la Terre ne jouissent pas de la même température à parité de latitude.

J’ai montré (liv. xxxii, chap. xvi, p. 574) le peu de fondement de cette explication ; mais j’ajouterai ici quelques mots sur un état hypothétique vers lequel, s’il fallait en croire certains esprits systématiques, la Terre convergerait graduellement ; sur ce printemps perpétuel, préconisé dans divers ouvrages de science, qu’on pourrait, à bon droit, appeler des romans. On a vu, dans l’explication détaillée et minutieuse que nous avons donnée, en son lieu et place, du phénomène des saisons (liv. xxxii, chap. xii, p. 558 à 567), que la chaleur que le Soleil verse en un jour donné sur un horizon déterminé comme celui de Paris, par exemple, que la portion de cette chaleur, qui s’y accumule, dépendent de la durée du jour, de l’inclinaison sous laquelle sont dardés, à midi, les rayons venant de l’astre, et de la chaleur des jours précédents.

Tout cela est évidemment lié à la déclinaison du Soleil. Si cet astre radieux parcourait invariablement le plan de l’équateur, en vertu de son mouvement propre, le jour serait constamment égal à la nuit sur toute la Terre, et les rayons frapperaient tous les jours sous la même série d’inclinaisons les objets dont un horizon déterminé se compose. Il n’y aurait donc pas de raisons pour qu’il existât quelques différences, abstraction faite des circon-