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plane ou courbe, verticale, horizontale ou diversement inclinée. Ces lignes d’intersection correspondront évidemment aux différentes heures de la journée. Si la ligne supposée parallèle à l’axe du monde est un style délié, les rencontres des plans passant par le Soleil avec une surface quelconque seront les ombres du style. On aura donc un cadran solaire en installant d’une manière invariable un style parallèle à l’axe du monde, sur une surface exposée au rayonnement du Soleil et en traçant sur cette surface par des méthodes géométriques les rencontres de plans faisant de part et d’autre du méridien des angles variant de 15 en 15 degrés. On conçoit du reste facilement qu’on pourra fractionner les heures en intercalant entre les premiers plans d’autres plans partageant l’angle de 15 degrés de la même manière qu’on veut subdiviser chaque heure. Telle est la théorie succincte des cadrans solaires dont l’histoire a été donnée au commencement de ce traité (liv. ii, chap. v, t. i, p. 43). On voit que les cadrans solaires (fig. 15 du tome ier) ne sont que des gnomons dont le style est dirigé suivant l’axe du monde, et l’on doit se rappeler que la direction de cet axe est en chaque lieu celle d’une droite située dans le méridien avec une inclinaison égale à la latitude.

L’invention des lunettes, en permettant de faire les observations avec une excessive précision, a ôté aux instruments précédents la plus grande partie de leur intérêt. Il suffit de faire avec un théodolite l’observation de deux hauteurs correspondantes (liv. vi, chap. iii, t. i. p. 227) du Soleil avant et après son passage au méridien, pour pouvoir régler une horloge. Quand on connaît la lati-