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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/765

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tude du lieu de l’observation, il suffit même de la mesure d’une seule hauteur du Soleil au-dessus de l’horizon à un instant quelconque de la journée, pour obtenir l’heure exacte par le calcul, en prenant dans la Connaissance des temps la déclinaison solaire pour l’époque considérée.

Dès qu’on peut en un lieu donné déterminer l’heure sans difficulté, il est évident, d’après les détails que nous avons exposés dans le livre consacré à la Terre (liv. xx, chap. xix et xx, t. iii, p. 254 à 296), que sur la terre ferme l’astronome muni de ses instruments et de la Connaissance des temps pourra toujours connaître exactement la position qu’il occupe. En effet, il saura trouver sa latitude et l’heure à un moment donné ; l’observation d’un signal tel que la distance d’une étoile au Soleil ou à la Lune lui fournira le moyen de trouver par les tables de la Connaissance des temps l’heure de Paris au même moment ; la comparaison des deux heures donne la longitude du lieu. Ayant la latitude et la longitude, c’est-à-dire les deux coordonnées géographiques du lieu, on trouve immédiatement ce lieu sur la carte.

Les mêmes méthodes pourraient servir sans aucun changement aux navigateurs pour obtenir la position de leur vaisseau chaque jour et à chaque instant, s’il était possible d’établir sur un navire le théodolite, le cercle répétiteur, la pendule sidérale, les quarts de cercle ou les autres grands instruments des observatoires. L’agitation continuelle d’un bâtiment placé sur mer s’opposant à l’emploi du fil à plomb et du niveau, sans lesquels les instruments astronomiques ordinaires ne peuvent servir, on a