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NOTES SCIENTIFIQUES


NOTE 1.

Les Vents alizés.

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Dans la plus grande partie des régions équatoriales, on rencontre constamment un vent d’est, auquel on a donné le nom de vent alizé. Un phénomène aussi régulier devait se rattacher à des causes permanentes : l’explication admise le fait dépendre à la fois de l’action calorifique du soleil et de la rotation de la terre.

Pour concevoir le transport des masses d’air qui résulte de ces influences combinées, il faut se rappeler d’abord qu’au contact d’un corps fortement échauffé, l’air s’échauffe lui-même ; qu’en s’échauffant il devient plus léger, s’élève et commence à former ainsi, au-dessus du corps chaud, un courant ascendant ; qu’enfin ce courant s’alimente sans cesse aux dépens de l’air plus froid qui, de toutes parts, afflue vers sa base et s’élève en se dilatant à son tour.

Voilà donc, par la seule présence du corps chaud, une impulsion donnée, un courant établi : supposons, maintenant, qu’à une certaine hauteur, l’air échauffé rencontre une surface froide, il se refroidira bientôt, et, devenu plus dense, il retombera ; il ira former à quelque distance du courant ascensionnel un coutre-courant dirigé de haut en bas : il pourra même alors, de la région inférieure, être ramené vers le foyer calorifique, qui agit