Du miel,
De l’huile.
De l’enveloppe :
Des vases,
De petits meubles.
De la tige et des feuilles :
Des cordages très-forts,
Des habillements,
Du fil,
Des toitures.
Ajoutez encore à ce tableau incomplet une foule de petits ouvrages charmants, tels que paniers, nattes, haies solides, cloisons impénétrables, et vous jugerez quel prix on doit attacher ici à la possession du cocotier : aussi lui seul est-il la plus grande richesse du pays.
Si je m’étais sérieusement occupé de botanique, je vous parlerais de cet arbre du voyageur (urania speciosa), dont le nom indique un bienfait ; de ce rima ou arbre à pain (artocarpus incisa), presque aussi nécessaire que le cocotier, mais beaucoup moins répandu ; de ce latanier qui ressemble si bien à un vase élégant d’où s’échappent, comme des rayons, des feuilles d’un vert magnifique ; de l’aréquier (areca oleracea), du vacoi (pandanus), et de cet énorme multipliant (ficus religiosa), qui à lui seul forme une forêt. Mais mon livre est un itinéraire ; la route est longue encore, et je ne veux point arrêter mes lecteurs à chaque pas. Ne voyez-vous pas que c’est une défaite plutôt qu’une excuse ?