Page:Arbois de Jubainville - Les Noms gaulois.djvu/30

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bablement bâti sur la portion de terre affectée comme dotation aux rois de ce peuple ; on sait qu’au temps de César les Eburones avaient deux rois Ambio-rix et Catu-volcus.

Un troisième Rigo-magus ne nous est connu que par les documents du moyen âge. C’est Riom (Puy-de-Dôme), le Ricomagensis[1] ou mieux Rigomagensis[2] vicus de Grégoire de Tours. Riom paraît avoir été construit sur la partie du sol arverne qui était attribuée comme liste civile aux rois, c’est-à-dire à ce Luernios dont Poseidonios dans son livre XXIII vantait la libéralité envers les bardes[3], à Bituitos, qui après avoir succédé à Luernios son père, fut en 121 battu par les Romains et qui, détrôné par eux, mourut prisonnier en Italie[4]. César ne nous dit pas si l’Arverne Vercingétorix, proclamé roi par ses partisans en 52[5], eut le temps de prendre possession du canton affecté à la dotation des rois précédents.

  1. In gloria martyrum, c. 85 ; édition Krusch, p. 545, l. 35 ; c. 86, p. 546, l. 14.
  2. In gloria confessorum, c. 5 ; édition Krusch, p. 751, l. 26 ; c. 32, p. 768, l. 1.
  3. Didot-Müller, Fragmenta historicorum graecorum, t. III, p. 260.
  4. Tite-Live, Periocha LXI.
  5. De bellico gallico, l. VII, c. 4, § 4.