Aller au contenu

Page:Archives curieuses de l’Histoire de France, série 1, tome 7.djvu/183

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

estoit, selon que j’ai ouy dire à un de ses domestiques ; dont on ne voulut parler, de peur que ce fust occasion de rompre ledict mariage, désiré de tous les amateurs de paix et sans soupçon.

Environ ce temps-là, de divers endroits de la France estoyent envoyez plusieurs advertissemens à l’amiral, afin qu’il print garde à soy et qu’il se retirast des dangers où l’on disoit qu’il estoit, estant dedans Paris ou à la cour ; entre autres, un je ne sçay qui luy envoya un bordereau de mémoires, où il estoit escrit :

« Souvenez-vous que c’est un article de foy résolu et arresté au concile de Constance, auquel Jean Huz fut bruslé contre le sauf-conduit de l’empereur, qu’il ne faut point garder la foi aux hérétiques. Partant, soyez diligent à prendre garde à vous, n’y ayant autre remède d’eschapper qu’en fuyant hors de la cour. »

L’amiral, ayant veu cest escrit, fit fort mauvais visage à celuy qui le luy bailla, et renvoya, pour toute response, dire à celuy qui luy avoit envoyé, que si par le passé il avoit eu, et les autres huguenots aussi, occasion de ne se fier pas légèrement en des promesses, que, Dieu merci, telle peur ou deffiance estoit alors sans fondement.

Or, le prince de Navarre (fait Roy par la mort de sa mère) et le prince de Condé, en ces entrefaites ; sollicitez

    rurgien, lui scia te test, et nous vîmes que ceste démangeaison lui procédoit de quelques petites bubes d’eau qui s’engendroient entre le test et la taye du cerveau, sur laquelle elles se répandoient et lui causoient ceste dèmangeaison. Puis, ayant fort curieusement regardé, Deneux dit aux assistans : Messieurs, si Sa Majesté estoit morte pour avoir flairé et senti quelque chose d’empoisonné, vous en verriez les marques à la taye du cerveau ; mais la voilà aussi belle que l’on saurait désirer. Si elle estoit morte pour avoir mangé du poison, il paraîtroit à l’orifice de l’estomac ; rien n’y paroît, il n’y a donc d’autre occasion de sa mort que l’apostume de ses poumons.