Page:Archives israelites 13.djvu/41

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isniuus. 57 Jacques Stsinnaquit de parents peu aisés dans une petite ville de Hollande sousla domination française. Il arriva avec toute sa famille peu après la restauration en Belgique, llt ses premières - études dans l`école centrale du Consistoire israélite de Bruxelles pendant la première année dela création de cette école; et régn- — lièrement tous les premiers prix distribués de six en six mois lui échurent en partage. Cette applicationet son aptitude particulière de communiquer aux autres les connaissances qu’il avait acquises, lui valnrent bientôt la faveur d`une bourse d`étude de la part du roi Guillaume l=¤’à l’école normale d'institution établie à Harlem, sous les auspices du célèbre Prinsen, un des meilleurs amis et disciples de Pestalozzi. Après quatre années d'études brillantes, Stein obtint avec distinction le diplome de professeur de premier rang et` com- mença la carrière à laquelle il se voua comme sous·maître d’une école publique à la Haye ; mais sur ce temps la guerre de l’indépen— dance éclata entre la Hollande et la Belgique, et Stein préféra le séjour de ce dernier pays habité par sa famille et ses meilleurs ` amis. ll ne tarda pas à y être placé comme directeur et premier professeur de l'école centrale du nouveau Consistoire israélite de Belgique; c'est-à-dire qu'en moins de douze ans il était parvenu au plus haut degré dans le méme institut où il avait commencé sa carrière. A ces fonctions il joignit bientot celles de secrétaire du Con- sistoire israélite, et quoique sa santé, affaiblie par un surcroît de travail, l’eût bientot forcé de renoncer à ses fonctions de profes- seur, il continua celles du secrétariat en y joignant les occupa- tions d’employé comptable aux bureaux de la banque de Belgi- que et plus tard de la banque nationale sous les auspices de M. Bischofslieim, directeur de cette institution. N’oublions pas de dire qu'il profita des connaissancesqu'ilavait recueillies dans les branches mathématique et physique de l`0bservatoire royal de Bruxelles où le savant directeur, M. Que- telet, l'avait employé pendant quelques années, pour publier un ouvrage élémentaire sur la physique qui a été introduit dans les îécoles publiques et dont plusieurs éditions ont été bientot épui- es. · Menant ainsi une vie paisible et calme au milieu d'une nom- breuse famille, agrandie par de jeunes coreligionnaires de Hol- lande dont les parents lui avaient confié l’éducation,Jacgue: Stein, déjà depuis assez longtemps, soulïrant de mal de poitrine, fut, il n’y aqne quelque mois, attaqué par une fièvre typhoide qui mit fin à sa vie laborieuse, à la date ci-dessus par nous_ indiquée. A I’henre où nons traçons ces lignes pour payer un juste tribut i la mémoire de l’ami et de l'homme intègre, ses dépouilles mor- g _ Digitized ny Google