!."`s:.i-—" . ··.- · r- ` ' ' .:$î`_«î` fii 1;,i . ( ëïg-îii ’eî.î;·;',iï·.·.·'·3;?i isnsuns. pj-? —h_,;,'jœ‘_y et nous a édiliés par ses actions encore plus q_ `_ u' =‘ I roles. I Iarchand Ennery est un précieux exemple de Pascendant des qualités morales, de l’autorité qui suit Phomme de bien jusque dans le secret de sa plus humble existence; car c'est à ce titre surtout qu'il a dû le rang éminent où la mort vient de le surprendre. Après une jeunesse pauvre et laborieuse, pendant laquelle, un des premiers, il ·s’elIorça d’unir l'érudi- tion sacrée avec les lettres profanes, fréquentant tour à tour les classes élevées de nos lycées et les écoles thalmudiques de · l'Allemagne, il exerça à Nancy, durant de longues années, les modestes fonctions d’instituteur primaire. C'était un premier pas dans la carrière du sacerdoce. En 1829, la circonscription de Paris étant devenue veuve de son pasteur, tous les regards se tournèrent vers lui, et il passa sans transition de la salle d'école à la tète de notre première communauté. L’esprit de douceur et de conciliation qu’il yapporta, la charité, le désin- téressement, l‘humilité de cœur, la dignité dans l'infortune, la résignation dans les plus cruelles épreuves de la vie, toutes ces vertus il les pratique sous nos yeux pendant seize ans. Je rap- pellerai seulement au nom d‘une administration amie du pro- grès, que c'est à lui que nous devons l’introduction de la langue nationale dans nos temples et le premier exemple d’une prédi- cation régulière. Entin la mort nous ayant enlevé notre véné- rable Grand·Babbin, c’est en quelque sorte par le suffrage una- nime des Israélites de France qu’il a été appelé, eu 1846, au · consistoire central. Ai-je besoin de dire qu'ila été dans nos réunions ce que vous _ l’avez vu au dehors? animé de l‘esprit de Dieu, qui n’est que la charité et l'amour de la concorde; il savait concilier le respect x de la tradition avec le plus pur dévouement aux intérêts nou- veaux enfantés par notre émancipation, ne séparant pas la reli- gion de tout ce qui élève, agrandit et développe l‘àme humaine; il applaudissait, loin de les craindre, aux progrès de nos co- i religionnaires dans les lettres et les sciences, il s’e¤orgueillissait de nos succès dans toutes les carrières; indulgent à toutes les opinions sincères, il ne demandait pour lui que la tolérance dont 9. · ·
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