Page:Archives israelites 1851 tome12.djvu/168

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453 ancutvns ' ' scnrnni. — ‘ Dien n’a·t·il pas dit aussi : Point de paix aux méchants (1) Y "u1Lt.à1.. Sans doute, il n'est point depaix pour eux, et c'est leur plus grand malheur. Cette parole, Schammai , n’est pas un conseil, c’est une peinture (2). . scuunni. Mais quoi! Dieu seul a le droit de les juger? A ce compte, les scélérats et les malfaiteurs ont beau jeu, et les juges qui les condamnent sont usurpateurs du droit divin? IIILLÈL. Schammai, tu veux éprouver ma patience, mais elle est a l’é- preuve. Nou , toi qui fus une lumière en Israël , tu ne me fais pas cette objection sérieusement. Les magistrats , tu le sais comme moi; représentent la société , et sont chargés de la dé- ïendre par les lois comme les soldats par les armes. Ces armes, ces lois , ils ne les ont pas faites, ils les ont reçues pour en user selon des regles précises et dans des cas déterminés. Autre chose est le jugement du juge, autre chose celui de l’individu. Le pre- mier n’est qu’une application pure et simple de la loi positive , qui est une pour tous; application nécessaire et respectée, applica- tion solennelle , entourée de toutes garanties et pour la société et pour l’accusé. Le second est une appréciation solitaire , sans garantie, mission ni controle; appréciation arbitraire quelque- fois-, passionnée presque toujours , et en tous cas sujette à ap- pel.. Mais ne laissons pas dévier la discussion. L’homme vi- cieux, dis·tu , déshonore l’image divine : d’accord, et a ce titre il contriste mon âme, il ne l’indigne pas. L’indignation, qui est la colère de la vertu, en est aussi l’orgueil. Dans l’homme ver- tueux et modeste, l’amour du prochain est toujours un, mais il revêt des formes diverses : il se traduit en estime pour ses égaux, en vénération pour ses supérieurs, en commisération pour ceux ' (1) Isaïe, cvu, 20. ' » ‘ -—' (2) Litüralmatt Il nïia poiltull pix (dnvcmtr) ||0llUUlÉ‘IIl·|«