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162 aacmvas _ '· LITTERATURE. RECHERCHES · EUR L,0RIGINE , LES INSTITUTIONS ET LES DOCTRINES IDIIG lÉBBlÈHIlIIH · · (Suite. — Voy. Numéro du 1•‘=¤· mars, p. 128.) VI. Idées religieuses, culte, morale et doctrine. Les Esséniens croyaient à un Ètre unique et infini, dont ils avaient des idées plus dignes que la plupart de leurs contempo- rains: c’est pourquoi aussi une vie pieuse leur paraissait le plus agréable à Dieu. · En lui ils se représentaient le dispensateur de tout bien. Ils ne lui offraient jamais des sacrifices sanglants, parce qu’ils con- sidéraient comme la plus grande injustice de détruire une vie en l’honueur de celui qui donne la vie, et c’est à cause de cela qu’ils furent obligés aussi a un culte séparé, en dehors du sanc- tuaire commun de la nation. Leur principe fondamental est : « Dieu peut seulement être vénéré en l’esprit et en la vérité par la vertu du cœur, non par des sacrifices et des pratiques exté- rieures. La vertu toutefois est l’amour pur et denué d’intérét de Dieu et des plus proches! n C’est aussi pour cette raison que la plupart des solennités et des institutions cérémonielles prescrites par Moise, dont ils prononçaient d’ailleurs le nom avec respect, furent banuies de leur communauté. Toutefois ils suivaient plus sieurs prescriptions, notamment celle concernant la célébration du sabbat, avec la plus grande sévérité. Leur culte consistait en- suite à célébrer la divinité par des hymnes patriotiques et com- posés peut-étre aussi, comme ceux des Thérapeutes, par eux- mémes dans les salles de réunion à ce destinées, ainsi que nous l’avons déja observé. Ils considéraient le serment, sauf celui qu’ils prétaient lors de leur réception, comme un délit, et comme contraire à la véné- ration due à l’Ètre-Suprême de l’invoquer pour des alfaires baw et terrestres, et ils pensaient que les actions de chaque homme devaient étre telles qu’on pouvait lui accorder foi sans la ` prestation de serments. » v Un point de croyance inébranlable chez eux fut que Fame ne s’éteint pas avec le corps. L’âme fut pour eux un être éthéréen enfermé temporairement dans le corps comme en une prison,