Page:Archives israelites 1851 tome12.djvu/173

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isaastmzs t63 et qui, après avoir achevé le temps d’épreuve, aüranchi des liens dela chair, s’élève à des contrées plus élevées, remmblant beau. · coup a ces iles des bienheureux dont les poètes grecs font men- tion et dont les Essénieus, suivant Josèphe, eurent l’idée suivante: Une vie de l’autre côté de l’0céau, disent-ils,, attend les braves dans une contrée qui n’a point °a soudrir des pluies d’orage, ni des poussières de neige, ni des chaleurs irritautes, mais qui re- coit une fraicheur bienfaisante par un vent léger qui y souillé de l’0céan. -— lls peiguaient avec leur riche imagination sous des couleurs d’autaut plus elîrayantes les demeures des méchants. Du reste leur croyance aux récompenses et aux peines `ici·-bas tend, d’après leur manière de voir, autant au plus grand encou- ragement des hommes religieux qu’a retenir les irréligieux des actes extravagants dans cette vie. Leur morale fut établie sur cette triple maxime: Aime Dien, aime la vertu, aime les hommes. L’amour fraternel, la tempérance, la chasteté, l’esprit de vé- rité et la bonne fox inviolable, le respect de la jeunesse pour les personnes plus agées, la propreté, l’activité , la patience et la constance dans les temps d’épreuve, Pattachement sévère a des principes moraux qui ne pouvaient pas être ébranlés par les l;0l‘· tures les plus raffinées, et surtout une bienfaisance sans bornes qui s’étendait a tous les hommes, furent les émanationsde cette belle decttiue morale et les points fondamentaux qui distin- gnèrent cette secte. Dans les livres saints de leur peuple ils cherchaient, en dehors du sens littéral et facile a prouver, encore un sens caché, et ils employaient beaucoup de peine à le déchiffrer, leur mode d’en- saignement étant d’ailleurs symbolique (l). (1) Ainsi nous trouvons, entre autres dans Vouvrage du professeur Wunscb, intitulé Esoterika, tome u, page 128, à peu près ce qui suit, dont il résulte que les Esséuiens se servaient aussi d’hi roglyphes pour rendre leur doctrine saisissable. • Les Essénieus, dit-il, placcrent dans leurs salles de réunion le sceau cabalistique de Salomon ou le symbole pythagorécn de la création, qui consistait en deux triangles rectangulaires superposés l’uu et l’autrc en sens inverse et entourés de rayons solaires. • Dans ce signe mystique se trouvait alprs renfermé le symbole des quatre prétendus éléments : le feu, l’eau, l’a1r et la terre, dont le créateur a. avec l’aide de la lumière, construit le monde géométriquement d’après lamesure, le nombre et le poids. _ · _ • Encore aujourd’hui on trouve ce sceau mystérieux employé comme Ulgllü ecclésiastique dans beaucoup de syuagogues israélttes sous le nom de bouclier de David (11-; pp) ou de sceau de Salomon, etc. • S’il nous était permis d’avancer une conjecture, l’usage suivant dont la élüliication a été perdue pour nous pourrait peut—êtrc étre dérivé des Esséniens. Lors de la bénédiction sacerdotale notamment, qui encore au- ieurd’hui dans la synagogue est donnée par les Cohanjm ou Aaronitçr