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ISIIAÉLITBSM 267 naissances et plusieurs événements. Selon un informateur du Gudru, cette pluie, pareille à une cendre grise, fut abondante et vint du coté du nord. D’après Zaga Amlak, elle aurait en lieu en mai 1795. Je crois devoir ajouter ici tout ce que j’ai appris sur les Fa- lasha, postérieurement a ma conférence avec Abba Yshaq et ses élèves. Le 7 mars 18[;8 je fus atteint d’une ophthalmie qui me priva de la lumière pendant plus d’un mois. Durant ma cécité je reçus la visite d’un vieux Falasha qui me dit, entre autres choses, ce qui suit: « Je suis de ..... en Simén IDD » près Darasgé. Quand Yelos (un des ancétres d’Ubë) s’empara » du Simën, plus de 2000 Falasha émigrèrent en masse pour » aller se fixer dans le pays occupé aujourd’hui par les Gallas » Azabo: leurs descendants y vivent encore. Les Gnragé qui » viennent chercher la prétrise à Gondar nous disent qu’il y a » des Falasha chez eux, mais nous ignorons leur histoire et leur ¤• origine. • On sait que les pays des Guragé sont au sud du Shawa. C’est, je crois aussi, pendant ma cécité qu’un messager spé- cial vint de la part d’Abba Yshaq me remercier de nouveau pour lui avoir porté deux talaris de la part des juifs de Jérusalem et me dire que le jour de Pâques en 18h8 était le mardi 18 avril, et non le lundi comme on me l’avait dit par erreur. ~ Je quittai Gondar le 7 mai 1848 pour rentrer en France, et je m’arrétai a Aksum, afin d’y copier encore une fois les deux inscriptions publiées un peu imparfaitement par M. Rüppell; Je reçus alors chez mon frère un Falasha de Dafaca, près de Gondar, ville où je l’avais déjà vu. Il écrivait bien, passait pour fort savant et s’appelait Ya Aynë Misa, c’est-à-dire déjeuner de mon œil. En Abyssinie les mères ont l'babitude de donner de petits noms A leurs enfants, car ces peuples ont conservé quel- ques usages des patriarches. Selon Ya Aynë Misa, Gédéon commandait on régnait en Simén, et sa fille Bétajir lui prédit qu’i| serait battu par un homme du sud. En effet, son fils Zanacina alla en Sbawa. montrer au roi Yshaq (qui régna de 1lu12 a 1l;29) du blé du Wagara, céréale alors inconnue au sud de la rivière Bashilo: