Page:Archives israelites 1851 tome12.djvu/396

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386 ancnrus ' soins des écoles et la nourriture des docteurs. » Les principales de ces écoles dansla captivité d’0ccident furent celles de Tibériade et de Jafné. Trois mille élèves s’abreu·vaient, dans cette dernière, ai la source delscience. · ` Nous terminerons cette rapide introduction en rappelant quel- ques souvenirs de la position commerciale des Juifs dans toutes les contrées où la chute de Jérusalem les avait dispersés. · a Nous ne nous mélons point de trafic, dit l’bistorien Josèphe, nous mettons tous nos soins à cultiver nos vignes et nos oliviers. n -·- En efl'et, l’ancien peuple hébreu s’adonnait exclusivementà l’agriculture et à la vie pastorale, et lors de la construction du temple de Salomon, il ne dérogea un, moment à ses mœurs anti- ques, que pour témoigner de son dévouement au culte de Jého- vah. A cette époque remontent, assurent quelques historiens, les premières tentatives de navigation de ce peuple; les Tyriens durent être ses premiers maîtres. Cependant, jusqu’à la ruine de Jérusalem par Titus, les Juifs s’occupaient peu de négoce, qu oi- que la fondation, pendant le triumvirat des Hérodes, des villes maritimes de Joppé, d’Ascalon et de Césarée, indiquent une certaine activité commerciale. , Mais lorsque la charrue passa sur les ruines de Jérusalem, suivant la belle expression du Tholmud, les Juifs serépandirent par milliers dans toutes les provinces de l’empire où le luxe de Rome avait porté sescorruptions et ses .p_rod'galités. lls proütè- rent avec une rare intelligence de tous les besoins qu’une civi- lisation décrépite créait chaque jour en Italie, et ils devinrent habiles dans toutes les branches_du négoce, dédaigné parla no- blesse romaine. Chassés de la patrie, troublés, persécutés, dis- persés, ils exploitèrent avec succès le luxe frénétique et les vices des patriciens, et si l’usure, dont quelques historiens leur attri- buent à tort Pimportation à Rome, devint à |eu r profit une cause de richesse, c’est qu’elle était déjà une fatale nécessité de cette société épuisée, et qu’elle devenait aussi dans les mains de le nation vaincue, un instrument de vengeance contre la nation victorieuse. a (La suite au prochain numéro.) ` r. nonnn. ·