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Page:Archives israelites 1851 tome12.djvu/441

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tsnxsurss. » 431 mait, pour ainsi dire, un tableau vivant et unique de l’état des juifs du temps de Salomon, et il devenait dès lors fort important- de connaitre |’état de culture de ces juifs, leurs progrès dans les sciences et dans les arts, leur langue et particulièrement leurs dogmes religieux, leur culte public et privé, afin de pouvoir con- fronter les croyances et les cérémonies des autres juifs de toutes les sectes et de tous les pays avec celles des Falashas, et savoirles- quels ont conservé plus intactes les anciennes coutumes et tradi- tions mosaïques. Dans notre siècle, plusieurs voyageurs visitèrent, sous lesdi- vers points de vue commercial, religieux et scientifique, l’Abys- sinie. Le premier fut Henri Salt qui la visita deux fois; mais, dans les récits·de ses voyages, il ne dit presquerien sur les Falaslnas que nous ne sussions déjà par Bruce, si ce n’est que de son temps, ils avaient cessé d'être indépendants. Les autres voyageurs plus ré- cents, tels que Pearce, Combes et Tamisier, Gobat, Katte, Rup- pell, Beke, etc., ne nous ont appris rien de nouveau ou de vrai- ment intéressant. M. Gobat, missionnaire anglican digne de foi, a rapporté des dialogues tenus avec quelques Falashas des deux sexes, qui sont fort intéressants et qui nous montrent, ce que n’auraient pu faire les détails descriptifs les plus minutieux , combien le sentiment moral et religieux est développé chez les Falashas. —— _ Un seul fait important;—mais celui·ci d’une haute portée histo- rique et ethnographiqn"e,—a été rlemarqué par M. Katte et par M. Ruppell, sur Pextérieur des Falashas; c’est que, quoique ,d’une race évidemment caucasique, non pas nègre, ils ne conservent rien du type caractéristique de la physionomie judaïque, que les autres juifs ont conservé dans toutes les parties du monde, et dans tous les climats, méme dans l’Arabie heureuse, sous la méme latitude que l’Abyssinie. Ce fait, vraiment étrange, le plus étrange peut-être de tous ceux qui concernent les juifs de l’Abyssinie, trouvera sa solution à la fin de ce mémoire. _ _ Il était réservé au plus savant, au plus courageux, au plus infa-' tigable de tous les voyageurs qui ont visité l’Abyssinie de relever un coin du voile si hermétiquement fermé qui couvrait les Fala-