534 Ancmvss Deux miikians de qierséctttions, tantôt ouvertes, tantôt cachées, n’ont_pu l’entamer, et il est encore aujourd’hui comme au temps de Moïse, la religion de la raison, accessible à tous, ne deman- dant pas Pabnégation de ce que l’homme a de plus précieux : Vintelligence. « Le Judaïsme ne prétend pas être en possession à d’une révélation exclusive des vérités éternelles indispensables n au salut; il ne prétend pas être une religion révélée dans le » sens où l’on prend ordinairement cette expression. Autre chose n est une religion révélée; autre chose, une législation révélée. n La voix qui se lit entendre en ce jour sur le Sinaï, n’a pas n dit: Je suis l’Eternel, ton Dieu; l’Etre nécessaire, indépendant, n qui peut tout et qui sait tout, qui récompense les hommes » après leur mort selon leurs œuores. C’est une religion générale s des hommes, oe n‘est pas le Judaïsme, et ce n’est pas une telle » religion, sans laquelle les hommes ne peuvent être ni ver- b tueur, ni heureux, qu’il s’agissait de révéler, qui pouvait n l’étre .... · .' ......... ‘ .... s ..... La voix divine üt entendre ces mots : Je suis b l’Eternel, ton Dieu, qui t’ai fait sortir de l’Egypte, de la » maison d’eseluvuge, etc. C’est là une vérité historique qui de- a vait servir de base à la législation de ce peuple, et ce sont des 11 lois qui devaient être révéléesylà; des commandements, des u ordonnances par des vérités éternelles. « Je suis l’Eternel, ton n Dieu, qui ai fait une alliance avec tes pères, Abraham, Isaac et n Jacob, et qui leur ai promis par serment de me faire une na- » tion de leur postérité. Le temps est venu enfin Jd’accomplir » cette promesse. A cette tin je vous ai fait sortir de Pesclavage » des Egyptiens avec des miracles et des signes inouïs. Je suis » votre sauveur, votre chef et roi, je fais aussi une alliance avec e vous, je vous donne des lois d’après lesquelles vous vivrez dans n le pays que je vous donnerai et vous y serez une lnation heu- » reuse. » Ce sont là des vérités historiques qui de leur nature » reposent sur une évidence historique, qui doivent être prou- r> vées par l’autorité et peuvent être fortifiées par des miracles. » (Mnnnnsonu, Jérusalem, p. '5i9 à 520,éd. de Leipscik, 1845.) Deux bouches éloquentes et vénérées ont proclamé ainsi ce qui fait le caractère essentiel du Judaïsme; et leurs paroles nous re-
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