Page:Archives israelites 1851 tome12.djvu/545

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tsuannrrns. §3§ yenaient à la mémoire pendant la célébration des dernières (étes de, Kippour. , _ _ _ _ I Le Kippour est la fête israélite par excellence : par sa variété · austère , par l’imposant recueillement qu’elle fait naître, par le prestige universel dont elle est aujonrd’hui encore environnée, elle frappe d’une manière éclatante Vimagination, sans demander à la raison des sacrifices indignes d’elIe : d’abord toutes ses priè- res rappellent des faits historiques authentiques; mais c’est sur- tout comme monument de la durée de notre foi et de Punité de ses sectateurs que le Kippour a droit à l’admiration· et au respect. q , I · A un jour donné dans l’aunée, ou plutôt dès la veille même de ce jour, l’israélite doit, pendant vingt-six ou vingt·sept heures, s’abstenir de nourriture , ce qui n’est pas une vaine et fanatique macération, mais un symbole destiné à rappeler à Vhomme qu’en ce jour toutes ses pensées doivent être ramenées à Dieu, partant ydérobécs à la terre ; par là, il doit comprendre que , quelles qu’aient été ses préoocupations,ses erreurs et ses fautes pendant l'année, le jour du Kippour doit servir de point d’arrêt; en ce jour, il doit penser à Dieu, méditer sur lui-même et sur sa vie, passer en revue ses principales fautes, et demander à Dieu de les oublier. Eœpiation et pardon, ces deux mots résument toute la soleu·· nité ; les prières que l`israélite récite pendant ce temps tournent toutes sur ces deux points; la raison, la raison philosophique et moderne, si détiante et si hardie qu’on la suppose, n’a rien à dire contre une telle institution : ce que le kippour ordonne au cœur de l’homme, c’est ce qu’elle-même lui inspire; elle a aussi proclamé Vimperfection de l`homme et sa faillibilité , la néces- sité du repos et de la méditation intérieure. Mais tout cela, le vulgaire l’oublierait, et les hommes d’é|ite le feraient moins ar- demment, si une croyance, un acte de foi, une institution visible ne le leur venait rappeler annuellement. A la au de cette même journée, l’unité de Dieu est hautement proclamée, et ce dogme impérissable, que le Judaïsme a eu la gloire d’importer dans le monde, est proclamé au même moment, u partout où i|_ y a des israélites. .