Page:Archives israelites 1851 tome12.djvu/572

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`562 sncmvns compact, et le désordre qu’on y remarquait en faisait partie. Essayez de l’en bannir et d’y mettre ordre et vous serez aussitôt convaincu qnesans choix et sans triage on n’y peut mettre or- dre, et forcément vous serez obligé de réformer. Lorsqu’à la ré- citation de la Meguila, on frappait avec un marteau en pronon- çant le nom de Haman, le cœur exhalait toute sa colère contre l’ennemi mortel, et cela signifiait plus que d’entendre réciter en silence deux fois, la Meguila le soir et le matin. Il était plus amu- sant pendant la récitation des kinnoth, de critiquer le chant de divers dilettanti, qui les exécutaient, que d’entendre psalmodier ces memes kimwth pendant cinq heures par Pofliciant. Se livrer à des conversations pendant la lecture de la Sainte Thora, l’acte le plus important du culte, était presque une nécessité, quand on songe à la patience dont il fallait faire preuve pour entendre réciter sur un sujet si étranger pour nous, tantôt cent cinquante- sept versets hébreux, tantôt cent soixante-six, tantôt même deux cent neuf! En mettant de l‘ordre il faut abréger, etc., etc. » C’est ce qui a été fait pour la synagogue de Francfort. Nous voulons un chant, une prédication, il faut donc mettre le céré- monial en rapport avec ces institutions. Nous croyons que l’ad- ministration du temple, d’accord avec M. le Grand-Rabbin, fera bien d’arrêter d’ici à la prochaine réouverture du temple, le règle- ment détaillé de tout ce qui co ncerne le rituel et les cérémonies, et de publier la liste des suppressions ou modifications motivées qu’elle aura arrêtée. a On a supprimé la vente des mistwoth, mais si l’on ne veut pas, comme à Francfort, supprimer aussi les mi-scheberach (là dlf n’en fait qu’un seul à la fin de la lecture de la Torah, pour tous ceux qui y ont été appelés), qu’on les limite au moins à deux. Ces prolongations sont fâcheuses et ne favorisent pas le recueillement.- Le chœur doit, comme à Bordeaux, être derrière l’ol`ficiant, ou, sion le peut, encore plus loin de lui; sans cela il en sera dis- trait. ll y a encore trop de chant et pas assez de récitatif ; un bon récitatif, bien prononcé avec l’intonation qui convient au sujet, vaut, selon nous, mieux que le meilleur chant. Les honneurs religieux non retenus doivent être distribués avec la plus grande impartialité, et autant que possible tout en bonorant