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Page:Ardouin-Dumazet,Voyage en France 9,1896.djvu/34

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bleau, semblable à une pyramide ; à ses côtés se profilent les hautes chaînes du Vercors et du Villars-de-Lans. Les collines de Parménie et de Vouise, les montagnes de la Grande Chartreuse sont au premier plan, vertes de forêts ou de prairies, grises de hantes falaises calcaires ; un ciel pur, des lignes hères et heureuses font de cette apparition une chose inoubliable.

La campagne est une merveille de grâce, les prés sont d’un vert profond et doux, des misse lots jasent à chaque tournant ; de grands noyers, des vignes grimpant aux ormeaux, de jolies maisons à galeries et aux larges auvents surprennent tout à coup le visiteur, ce couloir d’accès du Graisivaudan est d’une inexprimable splendeur.

La Murette n’est qu’un ensemble de hameaux épars sur les flancs d’une colline dont la plus haute cime atteint 847 mètres et qui l’abrite des vents âpres du nord, la bise comme on dit dans le Sud-Est. C’est déjà un faubourg de Voiron pour la soierie ; d’importante ateliers y ont été créés pour le dévidage, le bobinage et la mise en pièces : ce sont des annexes de l’industrie du tissage, si florissante dans cette contrée.


L’industrie de la soierie est si complexe, en même temps elle a donné lieu à des publications