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LE LIEUTENANT MARQUISET.

sa vie publique, il travailla avec acharnement au relèvement de nos forces nationales et la commission de l’armée lui dut maintes inspirations sages, pour la confection de nos principales lois militaires.

Une mort subite l’enleva trop tôt à ses amis, mais, si prématurée que fut la fin de cet homme de bien, de cet intègre citoyen, il avait déjà largement parcouru sa carrière.




Un ancien ami de Gaston Marquiset et de sa famille, notre confrère Lorédan Larchey, a voulu lui aussi rappeler les titres de notre regretté camarade à l’hommage suprême que lui rendent ses concitoyens de Franche-Comté. Il a tenu à placer son étude à la suite de notre notice sur le colonel Bourras, dans cette seconde édition d’un petit livre qui a eu la bonne fortune de venger les corps francs des attaques que leur ont values les défaillances de quelques-uns :

Comme ceux du Gard, les patriotes de la Haute-Saône ont voulu rendre un dernier hommage aux volontaires de l’année terrible. Après la statue du colonel Bourras, le monument élevé à son lieutenant surgit comme l’expression de la même pensée, du même élan. Toutefois, la pierre et le bronze ne sauraient tout caractériser. C’est au livre qu’il appartient en dernier ressort de justifier leur glorieuse raison d’être. Ainsi ferons-nous ici en essayant de rappeler quel homme fut Gaston Marquiset.

Pour qu’un monument consacre aujourd’hui le souvenir de sa personnalité, il faut que la mémoire des hommes soit moins courte qu’on ne se plaît à le supposer, car nul n’essaya plus de se faire oublier que Marquiset ; nul ne se tint plus à l’écart