Cap, le général Maitland adressa une lettre à T. Louverture, où il lui proposait d’évacuer les villes du Port-au-Prince, de l’Arcahaie et de Saint-Marc, à condition qu’il aurait tous les égards possibles pour ceux des habitans qui y resteraient : il lui promettait de lui restituer ces villes, les objets publics, toutes les propriétés particulières et les forts sans artillerie, dans l’état où ses prédécesseurs et lui les avaient trouvés ; il ajoutait à ces promesses : « Si vous ne consentez pas à mes propositions, je détruirai les fortifications, les propriétés et les cultures. » En même temps, Lapointe adressa une lettre semblable à T. Louverture.
Maitland proposait de plus à T. Louverture, de s’engager à ne porter aucun secours à Rigaud, dans le cas où ce dernier voulût attaquer Jérémie ou même le Môle, de ne pas faire avec lui de traité offensif contre la Grande-Bretagne, parce qu’il le considérait indépendant du général en chef. Mais T. Louverture lui répondit qu’il se trompait à cet égard ; que Rigaud, officier français comme lui, était sous ses ordres, agissait d’après sa direction ; et il disait vrai.
Le 28, étant alors sur son habitation Descahos, T. Louverture écrivit à Hédouville et lui transmit ces deux lettres pour avoir son autorisation de traiter. L’agent reçut ces dépêches le même jour, à onze heures du soir. Il s’empressa de répondre à T. Louverture, et sa réponse porte la même date du 28 avril : elle respire la plus grande satisfaction de la résolution prise par le général anglais, et contient des éloges pour le général en chef dont les opérations contraignaient l’ennemi à évacuer ces villes. La concentration des forces anglaises au Port-au-Prince, par l’abandon des postes extérieurs, avait en effet laissé à T.