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En conséquence de l’acte du 9 janvier, le 1er février il publia une adresse au peuple et à l’armée. Nous ne pouvons en rien citer, ne la possédant pas ; mais il est probable que cette adresse avait pour but de réfuter les calomnies insérées dans cet acte, de justifier son administration dans toutes ses parties : peut-être lançait-elle aussi quelques traits contre ses injustes accusateurs, persistant dans leurs déloyales imputations, malgré la modération dont il avait fait preuve au Pont-de-Miragoane. Ce que nous présumons ici expliquera d’autres actes postérieurs. En attendant, parlons de ceux du sénat, appelé à reprendre ses fonctions par rapport à l’expiration du mandat présidentiel.

Le 17 février, le Président d’Haïti adressa un message aux sénateurs présens au Port-au-Prince, pour les inviter à rentrer en session, en convoquant les autres membres du sénat qui étaient absens de cette ville.

En ce moment, ce corps n’avait plus que 9 membres : c’étaient Larose, Fresnel, Voltaire, Leroux, Neptune, présens au Port-au-Prince, — Lys, Modé, Delaunay et Pélage Varein, qui étaient dans le Sud. Au 17 décembre 1808, jour de son ajournement, il était composé de 21 membres, y compris Montbrun et J. Giraud, élus ce même jour, mais n’ayant pas eu le temps de venir prêter leur serment, au cas même où ils auraient accepté. De cette époque au 17 février 1811, 5 étaient morts, 5 avaient cessé d’être sénateurs en décembre 1809, par expiration de fonctions[1].

En recevant le message du président, les cinq séna-

  1. Ceux décédés étaient J.-L, Barlatier, David-Troy, Thimoté, Cérin et Lamarre ; ceux dont les fonctions avaient cessé en décembre 1809, étaient Daumec, Ch. Daguilh, Siraou, Th. Trichet et Manigat.