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Page:Ardouin - Étude sur l’histoire d’Haïti, tome 8.djvu/479

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divisions et une puissante réserve, sous les ordres supérieurs du Président d’Haïti.

Le général de division Magny commandait la première, composée de 14 bataillons d’infanterie et de 4 escadrons de cavalerie. Il avait sous ses ordres le général de brigade Bauvoir et le général de brigade Victor Toby jeune, reconnu et confirmé tel par le président.

Le général de division Borgella commandait la deuxième, composée de 12 bataillons d’infanterie et de 2 escadrons de cavalerie. Il avait sous ses ordres les généraux Nicolas Louis et Bergerac Trichet.

Le général de division Bonnet commandait la troisième, composée de 6 bataillons d’infanterie seulement, ayant sous ses ordres l’adjudant-général Lacroix[1].

Le général de brigade Benjamin Noël commandait la quatrième, composée de 8 bataillons d’infanterie.

Le général de brigade Lys commandait la réserve, composée de 6 bataillons d’infanterie de ligne, de 2 bataillons de la garde à pied, de 1 bataillon des bombardiers et de 8 escadrons de la garde à cheval[2].

L’ordre de l’armée disait : « Il est expressément défendu de toucher à la moindre des choses sur le territoire qui sera parcouru, attendu qu’il n’est occupé que par des frères et des amis. La discipline sera régulièrement observée : les honneurs militaires seront rendus à tous les officiers décorés, suivant leurs grades… »

  1. C’est alors que Bonnet reprit définitivement son rang dans l’armée, à la satisfaction générale. On sut bon gré à Boyer, au Port-au-Prince surtout, de cette décision qui prouvait qu’ils étaient sincèrement réconciliés.
  2. En venant à la capitale, Lys était déjà atteint de l’hydrothorax dont il mourut peu après. Le docteur Williamson lui représenta le danger qu’il y avait pour lui de se mettre en campagne ; mais il répondit que dans une telle circonstance, il devait donner sa vie à la patrie, d’une manière ou d’une autre. Noble dévouement qui ne peut étonner de la part d’un militaire aussi distingué.