sonnalités souvent aussi fausses que peu ingénieuses ; le tout pitoyablement écrit… La seconde est intitulée : Correspondance historique, philosophique et critique entre Ariste, Lysandre et quelques autres amis, pour servir de réponse aux Lettres Juives. Cet ouvrage est composé, dit-ou, par une cabale d’écrivains affamés et mercenaires, que certain libraire de la Haye entretient pour cet effet à ses gages. Quoi qu’il en soit, c’est un ouvrage périodique de la nature du mien ; et comme si ses auteurs ne savaient où prendre de la matière pour le remplir, ils s’emparent, chaque ordinaire, de deux ou trois textes de quelques-unes de mes Lettres et les paraphrasent à peu près aussi sensément que les interprètes d’Aristote ou les commentateurs de l’Apocalypse. »
Le Marquis s’applique ensuite à répondre aux objections de ses adversaires ; mais, comme il arrive dans de semblables matières, la question n’en est pas plus éclaircie pour avoir été long-temps agitée ; c’est que de part et d’autre on l’envisage sous un seul rapport, et qu’il y a de l’inexpérience des choses, souvent de l’entêtement et quelquefois de la mauvaise foi dans les auteurs.