CITOYENS,
La Grève générale est une conception à laquelle j’ai tout particulièrement consacré mes efforts de propagande et que je me félicite d’avoir fait adopter par le premier Congrès corporatif auquel elle fut soumise. Ce sont des antécédents qui m’imposent en quelque sorte un devoir de paternité que vous voudrez bien me permettre de remplir sans trop m’interrompre. Je vous assure, dès maintenant, que je m’efforcerai de ne rien dire qui puisse être pris en mauvaise part par l’une ou l’autre des fractions de cette assemblée.
Je fais, dès à présent, cette déclaration que je ne suis pas, sur ce point de l’ordre du jour, en communion d’idées avec tous mes camarades de l’organisation à laquelle j’appartiens, la Confédération des Indépendants, car je ne voudrais pas que le Congrès pût supposer que je prends ici la parole en son nom.
Citoyens, j’ai demandé, hier, que cette question de la Grève générale, fût traitée à part. J’estime, en effet, qu’elle mérite les honneurs d’une discussion particulière. D’abord, elle est vraiment intéressante en elle-même ; ensuite, le Congrès du Parti socialiste aura ainsi l’occa-