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Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/18

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L’ENVOYÉ.

Certes, nous avons peiné le long des plaines du Kaystros, errants, couchant sous la tente, mollement étendus sur des chariots couverts, mourant de fatigue.

DIKÆOPOLIS.

Et moi, j’étais donc bien à l’aise, couché sur la paille, le long du rempart ?

L’ENVOYÉ.

Bien reçus, on nous forçait à boire, dans des coupes de cristal et d’or, un vin pur et délicieux.

DIKÆOPOLIS.

Ô cité de Kranaos, sens-tu bien la moquerie de tes Envoyés ?

L’ENVOYÉ.

Les Barbares ne regardent comme des hommes que ceux qui peuvent le plus manger et boire.

DIKÆOPOLIS.

Et nous, les prostitués et les débauchés aux complaisances infectes.

L’ENVOYÉ.

Au bout de quatre ans, nous arrivons au palais du Roi ; mais il était allé à la selle, suivi de son armée, et il chia huit mois dans les monts d’or.

DIKÆOPOLIS.

Et combien de temps mit-il à fermer son derrière ?