Je t’arrose, pour que tu reverdisses.
Mais je suis sec et tout grelottant.
Eh bien, puisque tu as du feu, tu te réchaufferas.
Quels bruyants éclats a produits cette orgie féminine, et ces tambourins, et cette troupe bachique, et ces lamentations sur la terrasse en l’honneur d’Adônis, que j’entendais, l’autre jour, du lieu même de l’assemblée ! Dèmostratos, cet homme digne de malemort, disait qu’il fallait cingler vers la Sikélia, et sa femme criait en dansant : « Aie ! Aie ! Adônis ! » Dèmostratos disait qu’il fallait lever des hoplites à Zakynthè, et sa femme, prise d’ivresse, sur la terrasse, criait : « Pleurez Adônis ! » Et cet infâme Kholozygès, ennemi des dieux, s’épuisait en efforts. Voilà jusqu’où sont allés leurs déréglements.
Que serait-ce, si tu savais quelle a été leur insolence ? Entre autres outrages, elles nous ont inondés de l’eau de leurs cruches, à ce point qu’il nous faut secouer nos vêtements comme si nous les avions mouillés d’urine.
Par Poséidôn, souverain de la mer ! c’est justice : car nous nous faisons les complices de la perversité des