Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/191

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EURIPIDÈS.

C’est là que se trouve habiter l’illustre Agathôn, le poète tragique.

MNÈSILOKHOS.

Qu’est-ce que cet Agathôn ?

EURIPIDÈS.

C’est un certain Agathôn.

MNÈSILOKHOS.

Le basané, le vigoureux ?

EURIPIDÈS.

Non pas, mais un autre. Ne l’as-tu jamais vu ?

MNÈSILOKHOS.

Il a une barbe épaisse.

EURIPIDÈS.

Ne l’as-tu jamais vu ?

MNÈSILOKHOS.

Non, de par Zeus ! que je sache.

EURIPIDÈS.

Tu t’es pourtant rencontré de près avec lui ; mais peut-être sans le connaître… Retirons-nous à l’écart. Voici un de ses serviteurs qui sort, portant du feu et des branches de myrte : c’est sans doute un sacrifice pour sa poésie.