Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/344

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EURIPIDÈS.

Comment cela ?

DIONYSOS.

Il a mis au plateau deux chars et deux morts : c’est un poids que ne soulèveraient pas cent Ægyptiens.

ÆSKHYLOS.

Qu’il ne m’oppose plus un vers, mais qu’il mette dans la balance lui-même, ses enfants, sa femme, Kèphisophôn ; qu’il s’y tienne après, lui et ses livres ; à moi dire deux de mes vers, cela me suffira.

DIONYSOS.

Ce sont des amis, je ne les jugerai point ; car je ne veux être pour aucun d’eux un objet de haine ; je regarde l’un comme sage, et l’autre me plaît.




PLOUTÔN.

Ainsi tu n’auras point fait ce pour quoi tu étais venu ?

DIONYSOS.

Et si je prononce ?

PLOUTÔN.

Pars, et emmène celui des deux que tu auras préféré, afin de n’être pas venu pour rien.

DIONYSOS.

À la bonne heure ! Eh bien, sachez de moi ceci. Je suis descendu ici chercher un poète.