Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/345

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EURIPIDÈS.

Dans quelle intention ?

DIONYSOS.

Afin que la ville sauvée organise des chœurs. Celui de vous deux qui donnera à la République un bon avis, j’ai résolu de l’emmener. Et d’abord quel est à l’un et à l’autre votre sentiment sur Alkibiadès ; car l’État est en travail d’enfant.

EURIPIDÈS.

Et que pense-t-on de lui ? Et quel sentiment a-t-on à son égard ?

DIONYSOS.

Quel sentiment ? On le regrette, on le hait, et on veut l’avoir. Mais ce que vous deux vous pensez de lui, dites-le !

EURIPIDÈS.

Je hais un citoyen lent à servir sa patrie, prompt à lui causer les plus grands torts, habile pour lui-même, et inutile pour l’État.

DIONYSOS.

Bien, par Poséidôn ! Et toi, quel est ton sentiment ?

ÆSKHYLOS.

Il ne faut pas nourrir un lionceau dans une ville ; et, si l’on en nourrit un, il faut obéir à ses caprices.

DIONYSOS.

Par Zeus Sauveur ! j’ai de la peine à décider : l’un a parlé