Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/469

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pauvres l’enlèvent avant qu’il soit servi. Mais crève, et ne dis pas un traître mot. Tu ne me persuaderas pas, même si tu me persuades.

PÉNIA.

Ô ville d’Argos, tu entends ce qu’il dit.

KHRÉMYLOS.

Appelle Pausôn, ton commensal.

PÉNIA.

Que ferai-je, malheureuse ?

KHRÉMYLOS.

Va-t’en aux corbeaux ! Vite, loin de nous !

PÉNIA.

Où donc irai-je ?

KHRÉMYLOS.

Au carcan ! Allons, point de retard ; en route !

PÉNIA.

Certes, un jour vous me rappellerez ici.

KHRÉMYLOS.

Alors, tu reviendras ; mais, pour le moment, disparais ! Mieux vaut pour moi être riche, et te laisser crier à ton aise, en te cognant la tête.

BLEPSIDÈMOS.

Et moi, de par Zeus ! devenu riche, je veux faire bonne chère avec mes enfants et ma femme, sortir du bain tout gras de parfums, pétant au nez des travailleurs et de la pauvreté.