ceux qui étaient dignes de mon amitié, je les fuyais par ignorance ! Malheureux que je suis ! Comme en ceci, de même qu’en cela, j’agissais de travers ! Mais je remettrai toutes ces choses en état, et désormais je ferai voir à tous les hommes que je me donnais contre mon gré aux méchants.
Allez aux corbeaux ! Combien sont insupportables les amis qui surgissent tout à coup, dès qu’on est riche ! Ils me tourmentent et me froissent les os des jambes, en me montrant chacun leur tendresse. Car qui n’est pas venu me saluer ? Quelle foule de vieillards m’a entouré, comme une couronne, sur l’Agora !
Ô le plus chéri des hommes ! et toi, et toi, soyez en liesse. Voyons, maintenant : selon l’usage, je vais répandre ces ablutions, que j’ai prises pour toi.
Nullement. Quand j’entre dans votre maison pour la première fois, y voyant clair, il convient non d’emporter, mais d’apporter.
Ne recevras-tu pas ces ablutions ?
Seulement chez vous, près du foyer, comme c’est l’usage. Nous éviterons ainsi une vraie charge. Car il ne sied pas à un poète dramatique de jeter aux spectateurs des figues et des friandises, pour les forcer à rire.