Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/94

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

jeûnons comme aux Thesmophoria, faute de sacrifices. Les dieux barbares affamés, et hurlant comme des Illyriens, menacent Zeus de faire une descente contre lui, s’il ne fait pas rouvrir les marchés, où l’on mette en vente des quartiers de victimes.

PISTHÉTÆROS.

Y a-t-il donc d’autres dieux que vous, des dieux barbares qui habitent au-dessus de vos têtes ?

PROMÈTHEUS.

Ne sont-ils donc point barbares, ceux parmi lesquels Exékestidès a trouvé un patron ?

PISTHÉTÆROS.

Et quel est le nom de ces dieux barbares ?

PROMÈTHEUS.

Leur nom ? Les Triballes.

PISTHÉTÆROS.

J’entends. De là vient l’expression : « Sois étripé ! »

PROMÈTHEUS.

Absolument. Mais je vais te dire une chose certaine. Il va venir ici, pour négocier, des envoyés de Zeus et des Triballes de là-haut. Vous ne consentez à rien si Zeus ne restitue pas le sceptre aux oiseaux et s’il ne te donne pour femme Basiléia.

PISTHÉTÆROS.

Qui est-ce, Basiléia ?