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Page:Aristophane - Lysistrata (trad. Raoul Vèze), 1928.djvu/28

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MYRRHINE

Sommes-nous en retard, Lysistrata ? Tu ne me réponds même pas ?

LYSISTRATA

Je ne te fais pas mes compliments, Myrrhine, d’arriver si tard, alors qu’il s’agit de choses si graves.

MYRRHINE

Je ne pouvais, dans l’obscurité, trouver une ceinture. Mais si la chose presse, parle, nous t’écoutons.

LYSISTRATA

Attendons encore un peu, les femmes de Béotie et du Péloponèse vont peut-être venir.

MYRRHINE

Oui, oui… Justement, voici Lampito qui s’amène.

LYSISTRATA

Bonjour, Lampito, Lacédémonienne chérie, que tu es belle, quel charme ! Ces belles couleurs… ce corps vigoureux ! Tu étranglerais un taureau.

LAMPITO

Mais certainement. Ah ! c’est que j’assouplis mon corps, je fais de la gymnastique ; j’arrive même