Tout à fait, j’en atteste les déesses. Si nous restons enfermées, bien enduites de fard, toutes nues sous des tuniques transparentes d’Amorgos, laissant entrevoir notre sexe épilé, les hommes tourmentés de désirs voudront se jeter sur nous. Mais si nous savons rester maîtresses de nos sens ; si, après avoir excité nos maris, nous ne leur cédons pas, je suis bien certaine qu’ils demanderont vite la paix.
Oui, oui, Ménélas lui-même, jadis, pour avoir vu tout nus les seins d’Hélène, jeta au loin son épée, se refusant dorénavant à combattre.
Oui, mais misère de nous si nos hommes nous plantent là !
Eh bien, nous ferons comme Phérécrate, l’auteur dramatique, « nous écorcherons un chien écorché », nous aurons recours au priape en cuir.
Ce ne sont là que plaisanteries et simulacres. Mais si nos hommes se jettent sur nous et nous entraînent de force au lit ?