les ennemis le redoutaient. Et Phormion, le généreux citoyen, c’était la même chose.
Je veux, à mon tour, vous conter une fable dans le genre de celle de Mélanion. Il y avait un certain Timon, misanthrope farouche, inabordable, comme s’il s’était entouré le corps de buissons d’épines, le digne rejeton d’une Furie. Ce Timon, par haine de l’humanité, s’éloigna du monde après avoir vomi des imprécations contre les êtres mâles. Oui, il haïssait les hommes parce qu’ils sont pervers, mais il adorait les femmes.
Veux-tu que je te casse la gueule ?
Si tu crois que tu me fais peur !
Je vais t’allonger un coup de pied !
Mais tu montreras tout, entre les jambes.
Eh bien, tu verras que la petite vieille ne l’a pas poilu, mais tout frais épilé à la flamme d’une lampe.