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Page:Aristophane - Théâtre 1889 tome 2.djvu/116

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100 THÉÂTRE D'ARISTOPHANE.

dans TAttique la coutume, dans les sacrifices, de couper

à part la langue des victimes *.

UN MESSAGER, LE CHŒUR.

LE MESSAGER.

Heureux oiseaux, trois fois heureux oiseaux f Rien ne manque à votre félicité, votre bonheur ne se peut ex- primer. Recevez l'illustre Pisthétérus ; recevez ce glorieux monarque dans vos demeures fortunées. Il vient, il s'ap- proche. Avec moins d'éclat un astre lumineux brille dans sa maison dorée : les rayons du soleil sont moins écla- tants. Accompagné d'une jeune nymphe, il tient en ses mains le trait impétueux du grand Jupiter. Une odeur d'ambroisie embaume l'air et s'exhale jusqu'aux plus hautes régions du ciel : spectacle enchanteur. Les zéphirs roulent sur son chemin un tourbillon de fumées déli- cieuses. Mais le voici lui-même. Ouvrez, muses des bois, ouvrez votre bouche sacrée.

PREMIER DEMI-CHCEUR.

En arrière, à droite, à gauche, en avant î Voltigez avec la fortune autour de ce mortel heureux. Ah ! ah ! quelle grâce î quelle beauté f hymen favorable à notre ville ! Gloire à cet homme qui procure de si grands avantages à la race des oiseaux.

Mais célébrons par des chants hyménéens et nuptiaux son arrivée et celle de Souveraineté, son épouse.

DEUXIÈME DEMI-CHŒUR.

C'est par de tels chants d'hyménée que les Parques

  • Sans doute pour la consacrer au dieu de l'éloquence.

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