Page:Aristophane - Théâtre 1889 tome 2.djvu/186

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aucun des citoyens ; nous voulons, au contraire, dire et faire tout le bien possible : il y a bien assez de mal. Quiconque, soit homme ou femme, a besoin d’argent, de trois mines, peut se faire connaître : il y en a chez nous en quantité et nous avons plusieurs sacs, et si la paix vient à se faire, ceux qui prendront aujourd’hui de notre argent, ne le rendront jamais. Nous devons recevoir quelques étrangers de Carystos[1] ; ce sont de bons et honnêtes gens. Nous avons un peu de bouillie, et nous avions un petit porc que nous avons sacrifié : ainsi vous aurez de la viande tendre et d’un goût agréable. Venez donc aujourd’hui chez nous. Apprêtez-vous, en vous lavant, vous et vos enfants, pour ce moment-là; ensuite vous entrerez sans parler à personne, mais allez droit et sans vous déconcerter, comme si vous étiez chez vous. Peut-être la porte sera-t-elle fermée.

CHŒUR DE VIEILLARDS.

Voilà les ambassadeurs de Sparte qui arrivent. Leurs vêtements bouffent en avant de leurs jambes d’une manière étrange.


CHŒUR DE VIEILLARDS, LES AMBASSADEURS DE SPARTE.


CHŒUR DE VIEILLARDS.

Nous vous saluons d’abord, ô Lacédémoniens. Dites-nous maintenant dans quel état vous êtes.

UN DES AMBASSADEURS.

Qu’avons-nous besoin de nous expliquer longuement? Vous voyez assez dans quel état nous sommes.

  1. Maintenant Carysto, à l’extrémité méridionale de l’Eubée.