Page:Aristote (trad. Barthélemy-Saint-Hilaire) - Logique, tome 1, Ladrange, 1844.djvu/268

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tion et la négation. Toute affirmation, en effet, toute négation doit être vraie ou fausse. Les mots, au contraire, qui ne sont pas combinés avec d’autres mots n’expriment ni vérité ni erreur ; ainsi : homme, blancheur, court, triomphe.

CHAPITRE V.

DE LA SUBSTANCE.
Distinction de la substance en première et en seconde. — Les substances secondes ne sauraient exister sans les substances premières, qui leur servent de sujets, soit d’attribution, soit d’inhérence.
L’espèce, parmi les substances secondes, est plus substance que le genre : identité des espèces entre elles ; identité des substances premières. — Les espèces et les genres sont les seules substances secondes.
Propriétés de la substance : 1o elle n’est point dans un sujet : objection et réponse à l’objection : 2o toutes les attributions tirées des substances sont synonymes ainsi que celles des différences : 3o toute substance exprime un être réel : objection et réponse à l’objection : 4o la substance n’a pas de contraire : 5o elle n’est pas susceptible de plus et de moins : 6o Propriété principale : elle est susceptible, tout en conservant son identité, de recevoir les contraires : objection et réponse à l’objection.

§ 1[1]. La substance, dans l’acception la plus exacte, la substance première, la substance par excellence, est celle qui ne se dit point d’un sujet, et ne se trouve point dans un sujet : par exemple, un homme, un cheval.

  1. § 1. Qui ne se dit point d’un sujet, Voir plus haut, chap. 2.