Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/62

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tielle que le philosophe croit devoir y apporter une insistance toute particulière. Il n’est pas un zoologiste, pas un esprit quelque peu éclairé, qui puisse sur un tel sujet être d’un autre avis qu’Aristote, ou le blâmer d’en avoir fait une seconde étude, plus étendue encore et plus précise que la première. Après avoir décrit les organes de la génération dans les deux sexes, soit pour les animaux qui ont du sang, soit pour les exsangues, après avoir discuté tout au long l’origine physiologique de la liqueur séminale et son action sur le germe qui en reçoit la vie, l’auteur, en commençant le second livre de la Génération, justifie ce retour sur des choses déjà dites, et il s’exprime en ces termes :

« Nous avons établi que la femelle et le mâle sont les principes et les auteurs de la génération ; nous avons, en outre, expliqué quelle est la fonction de chacun d’eux, et quelle est leur définition essentielle. Mais d’où vient cette existence de la femelle et du mâle ? Pourquoi a-t-elle lieu ? C’est là une question que la raison doit essayer d’éclaircir en faisant un pas de plus. Elle doit reconnaître, d’une part, qu’il y a dans ces deux êtres une nécessité et un premier