Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/63

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moteur ; et d’autre part, qu’il faut remonter encore plus haut qu’eux, en s’élevant jusqu’au principe du mieux et jusqu’à l’idée d’une cause finale. En effet, à considérer l’ensemble des choses, les unes sont éternelles et divines, tandis que les autres peuvent être ou ne pas être. Le beau et le divin sont toujours, par leur nature propre, causes du mieux dans les choses qui ne sont simplement que possibles. Ce qui n’est pas éternel est néanmoins susceptible d’exister ; et, pour sa part, il est capable d’être, tantôt moins bien, et tantôt mieux.

« Or, l’âme vaut mieux que le corps ; l’être animé vaut mieux que l’être inanimé ; être vaut mieux que n’être pas ; vivre vaut mieux que ne pas vivre. Ce sont là les causes qui déterminent la génération des êtres vivants. Sans doute, la nature des êtres de cet ordre ne saurait être éternelle ; mais une fois né, l’être devient éternel dans la mesure où il est possible qu’il le soit. Le nombre n’y fait rien, puisque l’existence de ces êtres est tout individuelle ; et si le nombre y faisait quelque chose, ils seraient éternels ; mais au point de vue de l’espèce, cette éternité est possible ; et c’est