Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/64

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ainsi que se perpétuent à jamais les hommes, les animaux et les plantes. »

Il faut donc approuver Aristote d’être revenu à plusieurs reprises sur une fonction dont les conséquences sont si graves, et de lui avoir réservé, dans ses travaux, toute la place qu’elle tient dans la nature. Aussi, redouble-t-il toutes ses observations de détail et toutes ses généralités sur la reproduction des vivipares, sur l’embryon et ses accroissements, sur les hybrides dans les espèces voisines les unes des autres, sur les œufs des oiseaux et des poissons ; et après avoir parcouru toutes les classes des êtres animés, il consacre les deux derniers livres, sur cinq, à l’être humain, considéré tour à tour dans son état normal et dans ses déviations, soit dans la mère, soit dans l’enfant : durées et maladies de la gestation, môles, altérations du lait, difformités monstrueuses du produit, membres en surnombre, membres en moins, acuité ou faiblesse des sens, superfétations et accidents de toute sorte, qui n’affectent pas seulement l’individu, mais qui peuvent aussi modifier la race et la dénaturer, diversités de couleurs, de voix, de denture chez les animaux, etc., etc.