Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/70

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

raclite, Démocrite, il les a tous cités, à vingt reprises, toutes les fois que leurs théories lui ont semblé, soit en opposition, soit en accord avec les siennes.

Aristote montre même, dans cette recherche d’un passé qui peut l’éclairer, une sollicitude qui, des philosophes, s’étend jusqu’aux poètes ou aux historiens, quand ils ont fait des allusions à quelques animaux, ou rapporté des faits qui les concernent. C’est ainsi qu’il a cité Musée sur le nombre des œufs de l’aigle ; Homère, sur le chien d’Ulysse, sur l’âge du bœuf, sur l’aigle de Priam, sur les cornes des béliers, sur le caractère du lion, sur la crinière du cheval ; Hésiode, sur l’aigle de Ninus ; Simonide et Stésichore, sur l’halcyon ; Eschyle, sur la huppe. Auprès des poètes, il a cité aussi les historiens : Hérodote sur les Éthiopiens et sur l’accouplement des poissons ; Ctésias sur les éléphants et les animaux de l’Inde, et même sur le fabuleux Martichore ; puis, il allègue encore les sophistes, Hérodore et Bryson, sur les vautours et sur l’hyène ; les fabulistes, comme Ésope, sur les cornes des taureaux. En un mot, Aristote ne néglige aucun témoignage de quelque valeur ; et il