Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/75

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Mais en zoologie, Anaxagore est loin d’être ce qu’il est en métaphysique. Quand il prétend que les corbeaux et les ibis s’accouplent par le bec, et que c’est par la bouche que la belette fait ses petits, Aristote ne peut s’empêcher de mêler quelque raillerie à sa réfutation. Il le réfute également sur d’autres points, peut-être avec moins de raison, quand il croit que, dans l’union des sexes, le mâle seul fournit la matière, et que la femelle ne fait que prêter le lieu où se développe le germe. Parfois aussi, Aristote invoque l’anatomie contre Anaxagore, pour lui prouver que, dans certains animaux, ce n’est pas le foie et la bile qui produisent les maladies qu’il leur attribue, puisque ces animaux n’ont pas de foie ni de bile. C’est encore par l’anatomie qu’il lui prouve que le mâle ne vient pas de la droite dans l’utérus ; et la femelle, de la gauche. Enfin. Anaxagore a sur les fonctions de la main de l’homme une théorie qu’Aristote rectifie, sans d’ailleurs la désapprouver tout à fait. Mais comme nous retrouvons cette théorie un peu plus tard, il n’est pas besoin d’y insister actuellement.

Diogène d’Apollonie, qui se rattache à