Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/89

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vention de l’Intelligence dans l’univers, ne faisait aucun usage de ce grand principe ! Pour lui, il avait déserté une étude si décevante, pour contempler tout à son aise l’idée du bien, qui éclate et resplendit en toutes choses, et surtout dans la raison de l’homme, plus clairement encore que dans la nature. Plus loin, on reviendra sur quelques-unes des opinions physiologiques de Socrate que nous a conservées Xénophon dans ses Mémoires.

Mais si Socrate a, pour ces graves motifs, négligé l’étude de la nature, tout en l’aimant et la comprenant merveilleusement, Platon a essayé de continuer et d’agrandir les voies ouvertes par Démocrite ; et dans le Timée, où il entreprend d’expliquer le monde, il s’occupe de la formation de tous les animaux, dispersés par Dieu dans les airs, dans les eaux et sur la terre. Il décrit longuement le corps de l’homme, tant admiré par son maître Socrate : la tête d’abord, le visage, la voix, le cou, la poitrine, le diaphragme, le cœur, principe des veines, le poumon avec la trachée-artère, le foie, la rate, l’estomac, la chair, les os, la moelle, les vertèbres, la liqueur séminale, les nerfs, la peau, le sang,