Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/90

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la santé et la maladie. Du corps humain, Platon passe aux animaux qu’il divise en quelques classes principales : quadrupèdes, oiseaux, serpents, poissons, etc. A la suite du règne animal, Timée dit aussi quelques mots sur les plantes ; car la création tout entière, qu’il vient d’esquisser, lui semble une œuvre divine, pleine de raison, de science et de beauté.

On ne saurait méconnaître dans le Timée, qui est sans doute la dernière expression de la sagesse de Platon, des aperçus profonds dignes de lui et de Socrate, des théories ingénieuses, qui pourtant annoncent plus de perspicacité d’esprit que de connaissance des faits. Mais toutes ces notions de zoologie et de physiologie sont viciées dans leur principe, parce qu’elles ne sont pas faites pour elles-mêmes. Timée ne cherche pas précisément à savoir ce que sont les animaux, ni comment l’homme est organisé. S’il décrit le corps de l’homme, c’est surtout pour découvrir, s’il se peut, l’influence dangereuse que le corps exerce sur l’âme, dont il est le perfide compagnon. S’il décrit les animaux, c’est surtout pour y retrouver la métempsycose. L’homme, en se dégradant par le vice, se